Le salon de l’innovation pour l’éducation en Afrique ce fera cette année à Dakar du 04 au 06 octobre prochain. Ce rendez-vous est le fruit d’un partenariat entre l’Union Africaine et la République du Sénégal. Le but est de répondre à des objectifs continentaux sur la mise en place d’une éducation inclusive et d’une formation de qualité pour les jeunes africains.

Ce sera également l’occasion de mettre en lumière les dernières innovations techniques et sociales du secteur et d’établir une plate-forme multisectorielle qui inclura des partages d’expériences tout en tentant de répondre au défi lancé.

Exposer des innovations pertinentes et accroître leur visibilité, mobiliser du soutien auprès d’investisseurs potentiels, promouvoir la reproduction et l’extension, tels sont les enjeux visés. Pour ce faire, les organisateurs ont fait appel à huit intervenants de renom, spécialistes de l’innovation dans le domaine de l’éducation.

Focus sur les intervenants

Nous vous proposons de découvrir rapidement les spécialistes qui prendront la parole ainsi que les actions dans lesquelles ils sont respectivement engagés.

Le Professeur Sarah Anyang Agbor est commissaire pour l’Union Africaine en charge des Ressources Humaines, de la Science et de la Technologie depuis juillet 2017.  (Sarah Anyang Agbor – Source : capture d’écran Twitter)

Avant son élection, elle était déjà vice-rectrice de l’Université de Bamenda, au Cameroun. Dans le cadre de ses fonctions universitaires, elle supervisait l’ensemble des programmes de recherche sur l’éducation.

Elle est également l’auteure de trois manuels scolaires coécrits avec une trentaine de ses confrères. Depuis l’an passé, elle chapote le secteur de la recherche pour le compte de l’U.A (Union Africaine), mais également la coopération et les relations avec les entreprises.

Parmi les projets phare auxquels elle participe, nous retiendrons celui de la mise en place du programme spatial de l’UA, établi en 2016 pour l’agenda 2063, avec la création d’un institut panafricain des Sciences Spatiales en Afrique du Sud ainsi qu’une agence spatiale africaine.

Crédit photo ADEA- A droite, le Pr. Niane et au centre le Dr. Njenga.  Source

Le Professeur Mary Teuw Niane est titulaire d’un doctorat d’Etat en Sciences et Mathématiques. Il est l’actuel Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche pour le gouvernement sénégalais.

Professeur, chercheur, maître conférencier, recteur de l’Université Gaston Berger à Saint-Louis, sont autant de fonctions qu’il a assuré durant sa carrière. C’est également l’un des membres fondateurs de l’Académie des Sciences et Techniques du Sénégal.

Le Docteur Béatrice Khamati Njenga est à la tête de la Commission de l’Union Africaine pour le département en charge des Ressources Humaines, de l’Education, des Sciences et Technologies africaines.

Elle est également en charge de la commission pour le développement des jeunes africains. C’est aussi un acteur déterminant dans l’adoption et la mise en place des stratégies éducationnelles en Afrique, notamment grâce à la création d’universités panafricaines et de stratégies continentales dans le domaine de l’éducation.

En 2012, elle permet l’aboutissement du projet de l‘université virtuelle africaine (UVA) en faisant signer un protocole d’entente entre l’U.A et l’UVA. Ce partenariat va pouvoir élargir l’usage et la compréhension des processus de e-learning à travers le continent africain mais également garantir une formation de qualité on line aux enseignants. Le premier atout de l’UVA, c’est sa capacité à travailler au delà des frontières, le second avantage, c’est de proposer un enseignement de qualité en français, en anglais et en portugais.

Shem Okore Bodo est secrétaire exécutif et gestionnaire de programme pour l’ Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA).

Grâce à une expérience professionnelle solide, il apporte un riche bagage de connaissances au groupe en matière de leadership, d’analyse des politiques éducatives et de gestion. L’an passé, il a publié un article intitulé Les pôles de qualité interpays de l’ADEA sur l’éducation et la formation en Afrique. L’ADEA épaule les états africains à travers des groupes de travail et des pôles de qualité interpays, les PQIP.

Ce sont des plateformes d’échange d’expériences regroupant des praticiens qui désirent relever des défis communs axés sur l’éducation et la formation.

Des PQIP ont été mis en place sur l’ensemble du territoire africain. Ils ont un impact positif sur les réformes politiques et les programmes nationaux des pays membres.

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Les PQIP-DPE concernent le développement de la petite enfance, les PQIP-ALN sont axés sur l’alphabétisation et les langues nationales, les PQIP-EMS s’intéressent à l’enseignement des mathématiques et des sciences, les PQIP-EP œuvrent à l’éducation pour la paix, les PQIP-EA s’occupent de l’enseignement et des apprentissages, enfin, les PQIP-DCTP sont en charge du développement des compétences techniques et professionnelles.

Jerome Morrissey est le directeur général de GeSCI, une plateforme qui œuvre à l’intégration des TIC dans l’éducation et la formation en Afrique.

Former 15 millions d’étudiants à travers le monde en exploitant le potentiel des technologies digitales, garantir un apprentissage éducationnel et de qualité, c’est ce que GeSCI propose de réaliser via ses cyber écoles.

Rudo Kayombo est la directrice Afrique de ONE Campaign, une ONG américaine qui regroupe 9 millions de membres à travers la planète et qui cherche à mettre fin à l’extrême pauvreté et aux maladies dites évitables dans le monde.

Elle fait pression sur les gouvernements pour que ces derniers mettent en place des solutions politiques réalisables afin d’améliorer la vie et le quotidien de millions de personnes.

Lors du sommet Afrique-Europe 2017, Mme Kayombo déclarait  » Ce sommet offre une opportunité historique d’instaurer les bases d’un nouveau partenariat entre l’Afrique et l’Europe, qui tire le meilleur des deux continents. Les dirigeants de l’Union africaine et de l’Union européenne doivent investir dans le développement à long terme et comprendre qu’en donnant la priorité à l’éducation, l’emploi et l’émancipation des jeunes, c’est aux futures crises de sécurité et de migration qu’ils s’attaquent. »

Ce sommet avait pour but d’instaurer un nouveau type de partenariat avec la mise en place d’un plan commun étalé sur 3 ans (2018-2021), axé sur l’éducation.

Le docteur Paschal Anosike est le directeur du Centre pour l’entrepreneuriat et le leadership en Afrique (CAEL) à la faculté des Sciences Sociales de Wolverhampton, au Royaume Uni.

Il a remporté des prix nationaux, notamment le prix de l’Université Guardian en 2014. Il travaille sur des projets multi-agences sur le continent africain, en partenariat avec l’UNICEF, le DFID britannique (le Département du développement international), la CNUCED (la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement), ou encore le Commonwealth.

Il travaille actuellement sur un projet intitulé HEED-Africa, un programme qui veut offrir des opportunités de bourses d’études aux étudiants africains, dans des institutions africaines. Ce programme est financé par l’Union Européenne.

Le Professeur Callistus Ogol est le coordinateur du projet de l’Université en ligne et panafricaine virtuelle (UVA).

C’est une organisation intergouvernementale panafricaine qui a fêté ses 20 ans l’an passé et qui cherche à accroître de manière significative l’accès à un enseignement supérieur de qualité, grâce aux nouvelles technologies.

Innover dans le monde de l’Education en Afrique, exposer les dernières découvertes, rechercher de futurs partenaires, telles seront les mots d’ordre de ce salon ; et au vue des personnalités conviées, ce sont des interventions de grande qualité qui vont se succéder pendant trois jours.