Pourquoi le digital serait-il une opportunité pour le développement de l’éducation en Afrique ?

L’Afrique enregistre 20% d’internautes supplémentaires en 2017 et l’on considère que 660 millions d’africains seront équipés d’un smartphone en 2020.
Où en est le développement de l’éducation, de l’accès au réseau, et comment les nouvelles technologies pourraient-elles contribuer à la formation de la jeunesse africaine ?

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Le développement de l’éducation en Afrique est-il fébrile ?
Parlons chiffres…
D’après un article paru sur le site de l’UNESCO, en janvier 2018, “Plus d’un cinquième des enfants âgés d’environ 6 à 11 ans n’est pas scolarisé, suivi par un tiers des enfants âgés d’environ 12 à 14 ans […] Près de 60 % des jeunes âgés d’environ 15 à 17 ans ne sont pas scolarisés.”. Source

Le constat est sans appel, c’est en Afrique Subsaharienne que le taux de scolarisation et d’alphabétisation est le plus faible. Les filles sont les plus touchées puisque “23 % des filles ne sont pas scolarisées au primaire contre 19 % des garçons. À l’adolescence, le taux d’exclusion des filles s’élève à 36 % contre 32 % pour les garçons.”
Si ce problème est historique et même une priorité au sein des différents plans pour l’éducation des Nations Unies depuis des années, il devient très urgent d’y remédier. La population africaine est grandissante et a besoin de se former pour répondre aux exigences du marché du travail.
Mais quelles sont les causes d’un tel retard ?
Denis Ouedraogo, Instituteur en milieu rural au Burkina Faso interrogé par Lacroix témoigne :
« Ici, chaque jour, les 70 élèves de CM2, de 11 à 14 ans, répondent présents en classe […] Imaginez tout ce beau monde serré dans 28 m2 ! Un tiers des élèves doit parcourir sept kilomètres à pied pour venir.”
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Plusieurs facteurs entrent en compte :

Le manque d’infrastructures
Dans certaines régions d’Afrique, les enfants doivent marcher des heures pour se rendre à l’école comme en témoignent les paroles de Denis Ouedraogo. Le problème est qu’avant de construire une école dans les régions reculées d’Afrique, il faut donner accès à l’électricité, à l’eau… De nombreuses associations s’en occupent comme par exemple La fondation Orange et Electriciens sans Frontières.
Des infrastructures existantes fébriles et parfois délabrées
les écoles ne sont pas toujours très bien équipées et les élèves sont nombreux par classe. L’apprentissage en est plus difficile et entraîne une hétérogénéité des niveaux : deux élèves qui terminent le primaire ne sauront pas lire et écrire de la même manière.
Le volontarisme politique de plus en plus au rendez-vous
Cela n’aura pas été toujours le cas mais les gouvernements des pays concernés par l’exclusion scolaire font désormais de la formation une priorité. Ils s’emploient également à mettre en place des programmes d’évaluation pour établir un diagnostic des acquis via le PASEC (Programme d’analyse des systèmes éducatifs).
Des professeurs démotivés et qui ont besoin de soutien
Les méthodes d’apprentissage en Europe et dans le monde ont évolué. Les outils pédagogiques également et il semble qu’une mise à niveau des professeurs est indispensable pour assurer la qualité des enseignements.

Ainsi, selon le Rapport mondial de suivi sur l’éducation de l’Unesco,
« les États (d’Afrique) ont posé des actions importantes en matière d’accès à l’éducation, (même) si la question de l’inclusion et de la qualité de l’éducation reste un des défi majeurs ». Le rapport préconise, par exemple, de renforcer la formation des enseignants et de réduire le ratio élèves-enseignant. »
Mme Nouvian Ouattara
Si les défis en terme de développement de l’éducation restent majeurs, il faut reconnaître que l’évolution est en marche. Découvrez un article rédigé par Le Monde qui combat 4 idées reçues sur les systèmes éducatifs en Afrique.

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L’Afrique a enregistré le plus fort taux de croissance d’Internautes en 2017
On a tous déjà cherché un Cybercafé pour se connecter sur les réseaux sociaux, faire des recherches sur Google ou discuter avec des personnes du monde entier. En Afrique, les Cybercafés sont ou plutôt étaient monnaie courante. Mais depuis quelques années, les smartphones ont conquis le marché et les abonnements 3G/4G sont arrivés.

D’après la Banque Mondiale, le taux de pénétration de l’internet est passé de 1,22% en 2006 à 10,84% en 2014. En 2017, d’après un article publié par l’Agence Cofin et le rapport “2018 Global Digital”, nous sommes 4,021 milliards d’internautes sur 7,593 personnes dans le monde. C’est l’Afrique qui affiche la plus grosse progression avec 435 millions d’internautes sur 1,271 milliard de personnes soit une progression annuelle de 20% (73 millions de nouveaux internautes) !

Le paiement mobile révolutionne les économies africaines
En Côte d’Ivoire, le taux de bancarisation est inférieur à 20% et on considère qu’en Afrique de l’Ouest en général, il se situe autour de 15%
Ceci est un vrai défi pour les établissements financiers qui se doivent de changer leur approche traditionnelle.
 

“En Afrique, le nombre de détenteurs de « téléphones intelligents » devrait quasiment doubler entre 2016 (336 millions) et 2020 (660 millions), soit un taux de pénétration de 55 %, selon les prévisions de Deloitte.”
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En réalité, si l’Afrique a toujours été connue pour avoir du retard en ce qui concerne le développement des nouvelles technologies, elle s’avère être aujourd’hui, un précurseur et une “source d’inspiration” pour développer les méthodes de paiement alternatives. Certains pays comme le Nigéria envisage même le développement d’une >“cashless society” : une solution dans laquelle l’argent est dématérialisée.
L’accès à internet est encore limité dans certaines zones rurales”
Alors oui, c’est sûr que dans la brousse, il peut parfois être compliqué de capter un réseau 3G ou 4G. Cependant, le pari de relier les régions les plus reculées à un haut débit est le défi que se sont lancées plusieurs organisations.
Tout d’abord, les Nations Unies ont attribué un budget de 400 millions de dollars aux pays Africains pour développer l’accès à internet sur leur territoire. Mais d’après un article paru dans le JeuneAfrique.com en mars dernier, au total ce sont plus de 408 millions de dollars qui ne seraient pas dépensés.” Source
 
De nombreuses organisations mettent également des projets en place comme le fameux Ballons Loon de Google.

Alors, l’éducation par le numérique c’est envisageable ?
Envisageable oui car l’E-learning, le Blended Learning font partie intégrante des programmes de formation en Europe et dans les pays occidentaux.
Développement des infrastructures et du réseau fibre dans les zones les plus reculées, mobinautes en hausse, programmes de formation et certifications entièrement gratuits en ligne…
Pourquoi le numérique ne pourrait-il pas être un allié considérable dans les projets de développement de l’éducation et de la formation ?

L’University of the People, une université digitale américaine

Le principe de l’University of the People :
Aujourd’hui, grâce à internet, il est possible de suivre des études post Bac et de valider des diplômes universitaires reconnus à travers le monde depuis chez vous. Cela parait bien difficile à croire mais si, c’est possible !
University of the People est basée aux Etats-Unis, elle est l’une des universités digitales qui permet à des étudiants de 194 pays différents d’apprendre et de se former à leur rythme.
Fondée en 2009 et accréditée en 2014, elle propose également des bourses d’études à l’attention d’enfants en familles d’accueil afin que ces derniers puissent poursuivre des études supérieures.
Découvrez dans cette vidéo une présentation de University of the People : 
 

Le programme d’études disponibles
Au sein de l’University of the People vous pouvez choisir entre trois grandes branches d’études.
La première filière concerne le secteur de « l’administration des affaires » (le monde du business et de l’entreprise).
Cette filière regroupe les compétences nécessaires dans le domaine de la conduite globale des affaires : le marketing, la stratégie, les finances, les ressources humaines et le management. Vous pourrez préparer un MBA (équivalent d’un Master), une licence ou un diplôme d’associé (l’équivalent de 20 cours dans un domaine d’études choisi).
La seconde filière est axée sur « l’informatique« .
Vous y apprendrez tout ce qui touche de près ou de loin au monde de l’informatique : les mathématiques, les solutions d’infrastructures, des systèmes et des réseaux, les solutions logiciels, l’architecture des ordinateurs, la programmation web…
A l’issue de la formation, vous pourrez présenter une licence ou un diplôme d’associé.
La dernière filière s’intéresse aux « sciences de la santé« .
Une formation au caractère pluridisciplinaire centrée sur la santé humaine. Vous y étudierez la chimie, la physique, la biochimie, la biologie, la pharmacologie… Le module comprend 39 cours en ligne qui vous apporteront une compréhension globale des principes et des normes de l’industrie de la santé.
A l’issue de la formation, vous pourrez présenter une licence ou un diplôme d’associé.

Et les diplômes dans tout ça ?
Les modules d’apprentissage sont validés par des examens finaux qui attestent de vos compétences acquises. Ces tests sont corrigés par des professeurs qui enseignent dans des universités américaines de renom telles que Yale, l’Université d’Oxford ou encore la New York University.
Les diplômes sont reconnus à l’international car l’UOP est accréditée par la Commission de l’Enseignement à Distance américaine (DEAC). De par cette accréditation gouvernementale, l’UOP est en droit de délivrer des diplômes reconnus. Cet aspect est très important, et nous vous conseillons de toujours bien vous renseigner sur le côté « accréditation » avant de décider de vous inscrire dans un établissement d’enseignement, quel qu’il soit, sous peine de grosses déceptions à la fin.
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Une université presque gratuite
En effet, le site officiel vous annonce en grand que votre cursus sera gratuit mais en y regardant de plus près, vous vous rendrez compte que ce n’est pas 100% gratuit.
En effet, vous ne paierez ni les cours en ligne, ni l’inscription annuelle, ni de frais de scolarité, cependant vous devrez quand même participer au fonctionnement continue de l’Université. Cela vous acquittent d’une facture de 60 $ (soit 52.28 €/ 34.140 Fcfa ) ainsi que des frais d’évaluation par cours terminé.
Par exemple, si vous finissez les programmes de Premier cycle, vous devrez vous soulager de 100 $ (soit 87.13€/ 56.900 Fcfa ). Si vous finissez un MBA, vous vous soulagerez de 200 $ (soit 174.27€/ 113.800 Fcfa) au passage.
Après, il est certain que si l’on compare les tarifs de l’University of the People avec ceux pratiqués par la plupart des universités américaines, les tarifs de l’UOP restent très très attractifs !
Sachez également que des bourses sont disponibles pour les étudiants rencontrant des difficultés financières.
 

Une ambassadrice médaillée d’or
Simone Biles, quadruple championne du monde en gymnastique artistique, est l’ambassadrice de l’UOP. Depuis février dernier, elle a repris ses études en “administration des affaires” via l’UOP et a ainsi rejoint 12.000 étudiants inscrits dans cette filière.
De plus, L’University of the People vient de lancer une campagne intitulée « révolution de l’éducation » et vient également de créer un fond de bourses d’études Simone Biles Legacy qui servira à financer les études d’enfants en famille d’accueil.

Le Next Einstein Forum pour l’épanouissement des jeunes scientifiques africains

Le Next Einstin Forum (NEF) qu’est-ce-que c’est ?
Il y a 2 ans était lancé le Next Einstein Forum (NEF) à Dakar, la capitale du Sénégal. Ce rassemblement crée en 2013 est une initiative du AIMS (Institut Africain des Sciences Mathématiques) en partenariat avec l’institution caritative Robert Bosch Stiftung.
Le Next Einstein Forum est une plateforme d’alliance entre la science, les politiques africaines et le reste du monde. L’objectif est de se servir de la science pour le développement humain à l’échelle mondiale. Pour le NEF, les contributions de l’Afrique à la communauté scientifique sont essentielles au progrès mondial.
C’est cette année à Kigali, la capitale du Rwanda que la NEF tenait son deuxième rassemblement du lundi 26 au mercredi 28 mars 2018.
Thierry Zomahoun co-fondateur du Next Einstein Forum et président du AIMS nous explique que « Nous voulons que le NEF éclaire l’apport de l’Afrique à la science et montrer que ses chercheurs sont au cœur des solutions pour la transformation du continent.»
Le Next Einstein Forum a regroupé jusque là plusieurs innovateurs des technologies et des sciences. Voyons ensemble quelques-uns d’entre eux.

Vinet Coetzee est une généticienne sud-africaine, elle est maitresse de conférence au sein de l’université de Pretoria située à Gauteng en Afrique du Sud.
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Elle travaille sur l’élaboration de méthodes de diagnostic des insuffisances alimentaires ou des malformations congénitales chez les enfants, ces méthodes se veulent bon marché.
Son équipe a créée une photographie en 3D qui permet de détecter les caractéristiques faciales de la trisomie 21 chez les nourrissons africains.

Aminata Garba originaire du Nigéria est professeur en génie électrique et informatique au sein de l’université Carnegie Mellon Africa, situé à Kigali. Elle teste un système d’irrigation bon marché et intelligent pour venir en aide aux agriculteurs africains
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Peter Ngene est un chimiste nigérian professeur à l’université d’Utrecht au Pays-Bas. Il développe de nouveaux matériaux afin de pouvoir stocker les énergies renouvelables.
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Hamidou Tembine est un informaticien originaire du Mali, il dirige le laboratoire de l’apprentissage et de la théorie des jeux à l’université de New York.
Il travaille sur les prises de décisions stratégique au sein des réseaux informatiques et des systèmes de transport.
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L’Afrique compte pour environ 2% des publications produites chaque année dans la recherche scientifique mondiale. En cela la NEF permet à la minorité « invisible » de se découvrir.
Jonathan Mboyo Esole, lauréat de l’année 2018, a en 1997 quitté Kinshasa et a parcouru d’abord l’Université libre de Bruxelles. Il a poursuivi avec l’Université Leyde au Pays-Bas et a terminé à Stanford aux Etats-Unis. Après avoir été professeur assistant à Havard, il mène à présent des travaux sur la géométrie de la théorie des cordes à Northeastern à Boston.
Il nous explique « Je me suis souvent senti isolé et là, subitement, je me retrouve avec des personnes qui ont vécu la même expérience que moi. Cela nous rend d’emblée très proches». Il a décidé de dédier sa distinction à tous les Congolais, il exprime cela comme « un message d’espoir et de fierté dans un moment de grandes difficultés»
La kenyane Evelyn Gitau spécialiste en santé fût membre de la première édition « Le forum m’a apporté un réseau ouvert sur d’autres disciplines. Nous ne devons plus rester enfermés dans nos spécialités pour trouver des solutions». Originaire du pays de M-Pesa connu pour être un système de micro-financement et de transfert d’argent par téléphone mobile.
Cette nécéssite est bien évidente « La technologie venait d’Angleterre, mais nous l’avons adaptée à nos propres besoins. Nous devons cesser de courir derrière les autres pour les rattraper et produire notre propre connaissance. »
 

Le président du Sénégal, Macky Sall, était le seul président étranger présent à Kigali. Il à exprimé que « si l’Afrique ne voulait pas rater le train de la révolution numérique après être passée à côté de la révolution industrielle, elle devait investir massivement dans la science et dans l’économie de la connaissance»
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Ce sera à Nairobi en 2020 qu’aura lieu la prochaine rencontre du Next Einstein Forum. Jusqu’à cette date de nombreux scientifiques africains pourront publier les résultats de leurs recherches dans la nouvelle revue Scientific African. Cette revue est éditée par le groupe néerlandais Elsevier, elle sera en libre accès à 100% et multidisciplinaire.

Découvrez dans cette vidéo un récapitulatif de l’événement : 

M-Shule l’application qui mêle smartphones et apprentissage

Nous vous l’avons souvent dit sur ce blog : l’Afrique est un continent qui se développe considérablement au niveau des technologies et les téléphones portables restent les outils qui s’imposent le plus. 
Un nombre de téléphones mobiles en croissance :
Les smartphones prennent une place importante au sein des technologies en Afrique. En effet, on prévoit une hausse du nombre de smartphones présents sur le continent puisque d’ici 2020, 660 millions d’Africains devraient être équipés de smartphones. Ce nombre est le double du chiffre de 2016.
Le marché des « téléphones intelligents »  est en croissance rapide, d’après l’artiste sénégalais Sidy Diop, qui souligne que le monde des télécoms en Afrique trouvera son véritable sens à travers le mobile.
Pour l’artiste, internet doit se généraliser et notamment dans les zones rurales, de plus les incorporer au sein des projets de développement de l’éducation serait la clé de la réussite.

« Tout le monde possède un mobile voire plusieurs aujourd’hui »
« L’illettrisme est un frein à l’utilisation des nouvelles technologies »
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L’application M-Shule, une aide à l’éducation :
Les smartphones représentent une aide à l’éducation, notamment chez les écoliers. Au Kenya une mère de deux filles vivant dans un bidonville de Kayole situé à l’Est de Nairobi a souscrit pour 100 shillings kenyans (soit 0,84 €) à une application de soutien pour ses filles.
Quillinah et Janet âgée de 12 et 14 ans utilisent à tour de rôle le téléphone de leur mère en rentrant de l’école. Elles y travaillent leur anglais et les mathématiques. Leur mère est très satisfaite de cette aide numérique qui a permis de faire passer les notes de ses filles au dessus de la moyenne. Les deux soeurs ont découvert cette aide numérique au centre communautaire de loisirs et d’éducation, le Bethlehem Community Centre.
C’est près de 380 écoliers qui ont pu tester l’application entre mai et novembre 2017. Comme l’indique la co-fondatrice de l’application M-Shule, Claire Mongeau.

« les notes moyennes sur la période ont augmenté de 23% ».
« les questions qui sont posées à l’élève sont créées par un algorithme d’intelligence artificielle »
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Une création hasardeuse :
C’est en novembre 2016 lors d’une rencontre durant la conférence « EdTech East Africa Meetup » à Nairobi que l’idée de M-Shule voit le jour.
A cette époque Claire Mongeau était salariée dans une école privée Kenyane. Elle échange alors durant cet événement avec Julie Otiena, informaticienne diplômée de l’université de Nairobi, Strathmore. C’est en mettant en commun leurs idées et leur intérêt pour l’éducation que le projet se construit.
« Près de la moitié des élèves de primaire en Afrique subsaharienne sont en situation d’échec scolaire. (…) Nous voulons toucher les zones les plus défavorisées, d’où notre choix de créer une application consultable depuis un simple téléphone mobile » explique alors Claire Mongeau (source).
Ils recevront tous deux le soutien de l’ONG canadienne Engineers Without Borders. Ils bénéficieront alors de l’aide d’un spécialiste en data et communication pour encourager leur projet.
L’application M-Shule s’est imposée dans la tendance de « l’apprentissage adaptatif » (adaptative Learning), on peut retrouver l’utilisation des données personnelles, de l’IA (intelligence artificielle), des neurosciences et de la psychologie cognitive au sein de l’application. Le programme promet des formations qui s’adaptent au rythme d’apprentissage ainsi qu’aux points forts et faibles de chaque utilisateurs.
Son lancement officiel en janvier 2018, M-Shule « a déjà convaincu 70 écoles de Nairobi et des environs, qui en font la promotion auprès de leurs élèves », raconte Claire Mongeau.

La start-up s’est vue décernée le 21 mai dernier la troisième place du prix Cisco Global Problem Solver Challenge. Son souhait pour le futur serait de s’étendre aux zones rurales et périurbaines.
Voici une vidéo explicative de l’application M-Shule par Julie Otiena (à gauche) et Claire Mongeau (à droite).

Orange Money, 10 années d’actions

Le Groupe Orange est présent en Afrique grâce notamment à la Fondation Orange, énoncée dans un article précédent et qui vise trois axes importants qui sont : l’éducation, la santé et la culture. 
L’entreprise créée en 1988 ne s’arrête pas là car elle propose depuis 2008 une service de transfert d’argent via mobile. 
Dans cet article nous vous expliquerons le rôle de cette innovation, les chiffres qu’elle génère et les projets qui en découlent.
 
Quel est le but du service Orange Money ?
Orange Money lancé en 2008 est un service qui permet le transfert d’argent via son mobile.
Le service propose également d’effectuer : des retraits d’argent ainsi que des transferts, des transferts de particulier à particulier et le paiement de ses factures (d’eau, d’électricité, l’excaf, la nsia, son téléphone…). Grâce à ce service, on peut également acheter du crédit téléphonique Orange et effectuer le paiement de biens et services.
Orange Money est présent dans 17 pays du continent Africain.
Parmi ces pays on trouve : 

Le Botswana
Le Burkina Faso
Le Cameroun
La Côte d’Ivoire
L’Egypte
La Guinée
La Guinée-Bissau
Le Liberia
Madagascar
Le Mali
Maurice
Le Niger
La République centrafricaine
La République démocratique du Congo
Le Sénégal
Le Sierra Leone
La Tunisie

Avec ces 40 millions de clients et 13 millions d’utilisateurs chaque mois, Orange Money à généré 26 milliards d’euros de transaction en 2017. Ce chiffre représente une augmentation de 60% du chiffre par rapport à 2016.
Ainsi le service devient l’un des des principaux relais du groupe notamment en Côte d’Ivoire, au Mali, au Burkina Faso, au Sénégal et au Cameroun.
Orange Money a offert à la population de la Côte d’Ivoire qui n’était presque pas bancarisée en 2008, une solution instantanée, sécurisée et fiable. Comme la grande majorité de la population africaine est détentrice d’un téléphone portable, l’accès au service est très simple. 
Dans le domaine des transactions via mobile, Orange Money est leader avec 49% de parts face à 31% pour le sud-africain MTN tandis que le marocain MOOV se place à 20%.
 
Les projets dans la continuité :
En 2015 le service « Bank to Wallet » est crée permettant des transactions entre compte Orange Money et compte bancaire.
En 2018 Orange met en place au Mali et à Madagascar, l’épargne et le crédit accessible et consultable depuis son mobile.
Après le Botswana et le Cameroun, c’est en Côte d’Ivoire, le 10 juillet 2018 que Orange a lancé un service de carte de retrait et payement. Cette initiative représente une accélération de la stratégie  du groupe dans l’univers de la banque. 
Les détenteurs d’un compte Orange Money de plus de 21 ans pourront obtenir une carte, c’est un partenariat entre la Banque Atlantique et la Banque de Côte d’Ivoire (Orange Côte d’Ivoire)
Il est important de préciser que la monnaie non matérielle aide à la fluidification des échanges et offre une meilleure sécurité.
Alioune Ndiaya le Directeur Général d’Orange OMEA (Middle East and Africa) nous informe que : 

« Orange Money est un réel contributeur au développement économique et sociétal en Afrique et s’inscrit dans notre stratégie d’opérateur multi-services, partenaire de la transformation numérique en Afrique et Moyen-Orient » Source 

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