Comprendre les enjeux de ce projet ambitieux

À ses débuts en 1997, c’est la Banque Mondiale qui depuis Washington, conçoit l’ensemble de ce projet ambitieux.

Elle souhaite répondre à la crise de l’enseignement supérieur africain. À l’époque, les universités africaines ne sont pas au niveau mondial requis, les programmes d’enseignement sont dépassés et l’adaptation au nouveau monde de l’internet n’a pas encore eu lieu.

Or, l’Afrique a besoin de pouvoir former des cadres compétents qui seront les acteurs de l’économie de demain.
Il s’agit de « permettre un accès virtuel aux meilleurs universités, enseignants, installations de recherche et laboratoires du monde » (Citation de la Banque Mondiale-ULB, 1997, paragraphe 40).

Créer le plus grand réseau d’E-learning en Afrique

C’est ainsi que l’Université Virtuelle Africaine voit le jour. Elle est le fruit d’une collaboration de 18 pays africains ayant signés une charte. Ensemble, ils désirent fédérer une organisation intergouvernementale panafricaine dédiée à un enseignement supérieur de qualité ainsi qu’à la formation grâce aux TIC.

Son siège est basé au Kenya et son bureau régional de l’Afrique de l’Ouest au Sénégal. Elle a fêté ses 20 ans l’année dernière et a formé plus de 63.000 étudiants depuis sa création. Elle propose des apprentissages en portugais, en français et en anglais. Avec 53 établissements partenaires (principalement des universités publiques), répartis dans 27 pays, elle bénéficie du plus grand réseau d’E-learning en Afrique.

Oeuvrer dans différents domaines de compétence

L’université en ligne dispose d’une bibliothèque numérique. Elle offre aux étudiants la possibilité d’obtenir un diplôme et/ou une certification dans le domaine des TIC.

Elle a pour mission de mettre en relation de nombreuses entreprises avec les universités africaines. Elle conçoit et implante des projets E-learning multinationaux. De plus elle s’occupe de mettre en place des centres de formations dans les établissements partenaires, à l’attention des enseignants et des étudiants. Elle élabore également la stratégie de l’Education des ressources libres. Sa force doit également résider dans sa capacité à s’adapter aux demandes du marché du travail.

Ouverture d’une UVA à Douala, au Cameroun en décembre 2016
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Préparer l’avenir

Le Dr. Diallo, recteur de l’UVA, souhaite grâce à l’expansion du E-learning, renforcer la capacité des universités. Cela permettra de créer une communauté de pairs, capable d’auto-générer une base de données sur le long terme.

L’objectif ici visé est de préparer les apprenants africains ainsi que les professionnels à contribuer au développement socio-économique du continent.

L’UVA est là pour veiller à ce que tous aient accès aux outils disponibles du 21ème Siècle, et ainsi garantir une progression des compétences de chacun et du continent.

Partager des connaissances, développer des MOOCs, garantir un savoir de qualité sont des axes primordiaux à honorer pour préparer dès aujourd’hui l’avenir de l’Afrique.